Pièce de théâtre (4 pages) Un avis ?

Voilà, j'avais envie de vous demander votre avis concernant un début de pièce de théâtre. Je ne voulais pas l'insérer dans la partie "Premiers jets" car il s'agit bien d'un texte rédigé et pas seulement d'une ébauche.

Il s'agit de 4 pages, d'un début de pièce, inspiré par "Le mariage de Figaro" de Beaumarchais.
J'ai écrit ces quelques lignes il y'a quelques temps déjà.
C'est quelque chose d'assez simple, écrit sur un ton très léger, et c'est complètement voulu.

Je l'ai mis dans un fichier doc. Cliquez ici pour télécharger le fichier.
(Si le format ne vous convient pas, n'hésitez pas à me le dire).

J'attends vos avis.

J'aime bien, surtout à partir du moment où la comtesse arrive !

J'ai l'impression que ça se concrétise surtout à partir de ce moment-là.

Et puis, c'est très bien écrit et je serais curieux de savoir la suite !

Quel genre de conseils aimerais-tu avoir ?

Je ne sais pas exactement. Peut-être un avis quant à l'enchaînement des actions ? J'ai lu un grand nombre de pièces de thêatre, mais j'ai tout de même peur de faire des choses qui ne rentrent pas dans les "règles" de base de l'écriture de pièces. J'ai réellement envie de faire quelque chose qui colle à une comédie, à la sauce Beaumarchais.

Le but des règles est de les contourner.
Je n'ai pas encore lu mais je vais le faire, promis. Cependant, si l'envie te murmure de faire d'être audacieuse, soit le... Surtout en théâtre.

Molière a osé représenter une mort en directe au théâtre. C'est contre les règles. & pourtant, on se rappelle de lui et non pas d'un autre

Donc en gros : casser les règles donne parfois un très bon effet si c'est bien fait, je suis de l'avis de GG.

Quant à la pièce, je la lirais ces jours prochains aussi pour l'instant j'ai un DST à réviser qui m'attend.

Dans le prolongement de ce qui a pu être dit, l'extrait est suffisemment court pour que l'on en reste sur notre faim. Néanmoins tout ceci est fort bien écrit, et ce malgré quelques petites maladresses orthographiques (rien de bien bien méchant =)). L'extrait manque aussi légèrement de consistance scénaristique. Mais c'est surtout du à la concision du texte.
Concernant les conventions du théâtre, je n'en suis guère familier. Mais effectivement, j'approuve la suggestion de GG en réaffirmant que les règles n'existent que pour être transgressées (ou du moins contournée ). Mais si tu souhaites demeurer dans les carcans traditionnels de la discipline, regarde par exemple du côté de la règle des trois unités et autres petites choses du genre. En fouinant bien promptement sur le net, voici deux petits liens :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Theatre_(genre_littéraire)#La_codification_classique
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Convention_théâtrale

Dans l'espoir de t'avoir été utile

Ce qui m'intéresse particulièrement, c'est de ne pas casser les règles justement. C'est vraiment le but de ce texte, j'ai envie de réellement rentrer dans un certain cadre thêatral, respecter les principales règles et les notions importantes. Garder un certain style et ne pas forcément chercher l'originalité. C'est ça le défi, et non pas écrire encore un texte à ma sauce.

Merci pour les liens Delpha ^^

Disciple de l'Oulipo, j'approuve entièrement la démarche "puriste". Les exercices de style sont très intéressants !

A franchement parler, je trouve que le texte n'est pas assez "spirituel". Dans une comédie, les traits d'esprit fusent souvent dans tous les sens, car ils représentent souvent la seule défense des "inférieurs" (femmes, roturiers) face aux "supérieurs" (hommes, nobles) et là c'est un peu faible. A propos de la notion d'inférieurs et supérieurs, il faut la remettre dans le contexte de l'époque de Figaro ! Ici je trouve que Chérubin manque de bagout. Le comte n'a pas besoin d'avoir de l'esprit, car les nobles ou les puissants, au théâtre, peuvent être sots (et le sont souvent). Au contraire les valets et les servantes sont étincelants.

Un peu trop démonstratif sur certains aspects aussi (les rappels constants du comte a sa noblesse, opposée à la basse extraction de Chérubin, le rendent faible ; il semble manquer de confiance en lui).

Je reviens sur le personnage du comte, il ne ressemble pas à un noble, c'est-à-dire à quelqu'un habitué à voir ses inférieurs lui obéir voire trembler devant lui. Déjà, il se justifie, ce qui l'affaiblit. Il argumente avec sa femme, ce qui est aberrant, justement, pour un mari face à sa femme (dans le contexte, encore une fois) ! Rien qu'en rappelant son rang, il se met sur la défensive face à un paysan. Aucun personnage noble de théâtre n'a jamais eu besoin de rappeler à un paysan quelle était sa place ! Il profère trop de menaces, également. Et aucun paysan tenterait de s'enfuir quand un noble lui adresse la parole ! Il se comporte comme un professeur débordé par ses élèves, pas crédible du tout.

Bon, je critique, je critique, mais c'est pas mal, simplement je ne retrouve pas l'esprit des comédies de théâtre de l'époque de Beaumarchais.

Merci pour tes critiques, elles ne me gênent pas, au contraire ça me permet d'avancer. Je ne suis pas encore forcèment très douée dans ce type d'exercice de style, ou peut-être pas assez informée.

Tes quelques remarques vont me permettre de mieux travailler mes personnages et leurs différents dialogues.

Je suppose que tu as lu Beaumarchais, puisque tu mentionnes Figaro ? D'une façon générale, je te conseille de relire Beaumarchais et Molière en regardant bien les façons de se comporter des valets et de leurs maîtres. Surtout les valets.

Les rapports de force sociaux n'ont pas à être rappelés, mais ressentis dans chaque attitude des soumis et des dominants.

Dans le contexte où tu te situes, le rang social est très important et personne ne plaisante avec ; le sommet de la transgression, c'est le classique échange de rôle entre maître et valet. Un valet qui se comporterait avec l'insolence de Chérubin serait renvoyé sur-le champ. Les valets expriment parfois le fond de leur pensée mais obéissent toujours.